Histoire de l’Acadie

Au début des années 1500, des pêcheurs européens sont venus pêcher la morue près de ce qui deviendrait Terre-Neuve. Ces pêcheurs se sont peu à peu familiarisés avec le golfe du Saint-Laurent, ses îles et les côtes du Nouveau-Brunswick.

En 1524, la France envoi Giovanni da Verrazano explorer la côte nord-est de l’Amérique du Nord. Et de 1534 à 1542, Jacques Cartier effectue trois voyages d’exploration dans le golfe et le fleuve Saint-Laurent et établit les premières cartes sur lesquelles on mentionne l’Acadie.

En novembre 1603, Pierre Dugua, sieur de Mons, reçoit d’Henri IV, la charge de créer des établissements français en Amérique du Nord.

Deux navires comptant une soixantaine de colons et les membres de l’équipage, prennent la mer au début avril 1604.Le cartographe Samuel de Champlain fait partie de l’initiative et il documentera les territoires de l’Acadie et du long du fleuve Saint-Laurent.

Ils arrivèrent au cap de La Hève (en Nouvelle-Écosse) au début de mai. Ils décident, le 26 juin, d’établir une habitation dans l’île Sainte-Croix près de de l’emplacement actuel de Saint Andrews au Nouveau-Brunswick. Ils installent les bâtiments préfabriqués apportés de France et y passent un premier hiver. Près de la moitié de ses membres ne survivent pas à l’hiver de 1604-1605.

Au cours de l’été 1605, de Mons et ses hommes transportent quelques batiments de l’île Sainte-Croix à Port-Royal, situé de l’autre côté de la Française (baie de Fundy). Les Français de la première expédition restent à Port-Royal jusqu’en 1607. Port-Royal sera le foyer du peuplement français en Acadie.

À compter de 1611, d’autres bateaux arrivent en Acadie de France mais c’est seulement après 1632 que les premières familles arrivent.

Port-Royal (1605), Beaubassin (1672) et Grand-Pré (1682) sont les premiers lieux de peuplement français en Acadie. Avant 1660, on trouve aussi de petits groupes de colons français dans la vallée du fleuve Saint-Jean au fort Latour (Saint-Jean) et à Sainte-Anne-des-Pays-Bas (Fredericton). Dès 1662, les Français s’installent également à Plaisance à Terre-Neuve.

De 1604 à 1713, l’Acadie change sept fois de mains entre la France et l’Angleterre. En 1713, par le traité d’Utrecht, la France cède définitivement l’Acadie ainsi que Terre-Neuve à l’Angleterre. La France conserve cépendant l’île Royale (Cap-Breton) et l’île Saint-Jean (Île-du-Prince-Édouard).

Les autorités britanniques veulent que les Acadiens prêtent un serment d’allégeance inconditionnel à la Couronne britannique. Les Acadiens, voulant rester neutres, refusent de prêter le serment.

En 1719, la France entreprend la construction de la forteresse de Louisbourg dans l’île Royale (île du Cap-Breton). Par 1737, Louisbourg est la troisième ville en importance dans les colonies françaises d’Amérique, après Québec et Montréal.

Les batailles entre la France et l’Angleterre mènent éventuellement à la déportation des acadiens établies dans la Nouvelle-Écosse péninsulaire. La déportation débute en 1755 pour se poursuivre jusqu’en 1763. Trois quarts des gens de descendance française sont mis sur des bateaux et envoyés vers les 13 colonies anglo-américaines, vers l’Angleterre et, éventuellement, la France. Les maisons sont brûlées et les familles dispersées. On surnomme cette époque de grande misère le Grand Dérangement. Beaucoup de déportés meurent de maladie en raison des horribles conditions à bord des navires qui les transportent, tandis que d’autres périssent dans des naufrages.

Un certain nombre d’acadiens arrivent à s’enfuir et pour trouver refuge dans les bois. Ils sont pourchassés et certains sont faits prisonniers.

Avec le traité de Paris, signé en 1763 au terme de la guerre de Sept Ans, la France perd l’essentiel de ce qui lui reste de territoires en Amérique du Nord. Le traité permet aux Acadiens de revenir sur les terres de la Nouvelle-Écosse (qui au moment du traité comprennait aussi le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard). Mais pour être alloués de revenir, les acadiens doivent prêter serment d’allégeance à la Couronne britannique et doivent se disperser en petits groupes.

Des Acadiens reviennent de partouts pour s’établir dans différentes régions de ce qui constitue aujourd’hui les provinces Maritimes. Ils vont aussi s’installer aux îles de la Madeleine, en Gaspésie, à Terre-Neuve et aux îles Saint-Pierre et Miquelon.

Un certain nombre de déportés qui sont en France repartent joindre des groupes d’Acadiens qui se sont établis en Louisianne. De nombreux déportés acadiens décident de rester où on les a exilés.

adf
https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/histoire-de-lacadie
https://www.axl.cefan.ulaval.ca/francophonie/Nlle-France-Acadie.htm
http://www.museeacadien.com/une-histoire-mouvementee

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